Fecavolley : Serge Abouem rétabli à la présidence

Cette décision marque un tournant dans un combat judiciaire et politique qui dure depuis 2023, entrecoupée d’élections controversées et de querelles de leadership au sein de la Fédération camerounaise de volleyball (Fécavolley).

La bataille de leadership à la tête de la Fédération Camerounaise de Volleyball (Fecavolley) connait un nouveau chapitre. Le Tribunal de Grande Instance de Yaoundé a réhabilité le 27 février 2025, Serge Abouem à la présidence de la fédération annulant ainsi l’élection de Bello Bourdanne. Une décision que le président rétablit par le « juge sportif » a rendu publique dans un communiqué. Pour lui, la sentence annulant la « pseudo-Assemblée Générale » du 4 janvier 2023, ainsi que l’élection de la Fecavolley du 20 janvier 2023 avaient été organisés par « des personnes sans qualité ».

En effet, à cette dernière date Bello Bourdanne avait été élu à la présidence de la fédération. Mais cette élection était contestée dès le départ. Pour cause, deux Assemblées Générales distinctes avaient eu lieu en l’espace de quelques semaines, chacune organisant son propre processus électoral. Ainsi, la Fecavolley s’est retrouvée avec deux présidents : Serge Abouem, élu le 4 février 2023, et Bello Bourdanne, élu un mois plus tôt. La confusion qui en a résulté a plongé la fédération dans une situation ubuesque, chacun des camps revendiquant la légitimité de ses choix.

La crise a été exacerbée par l’implication du ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, qui a validé l’élection de Bello Bourdanne. Selon lui, le renouvellement des organes dirigeants de la Fecavolley s’était conclu en janvier, et c’est donc Bourdanne qui devait exercer les prérogatives légales de régulation et de suivi de la fédération. Cette position a été renforcée par la participation de Bello Bourdanne à la désignation du Bureau exécutif du Comité national olympique et sportif du Cameroun, le 26 janvier 2023, où il a été élu au sein du Conseil d’administration, consolidant ainsi son rôle en tant que président officiel de la Fecavolley aux yeux de l’État.

La crise à la tête de la Fecavolley trouve ses racines dans des désaccords sur les textes qui encadrent les élections à la fédération. La faction de Bello Bourdanne soutenait les textes de 2013, tandis que celle de Serge Abouem s’y opposait. En octobre 2022, Abouem et son camp ont adopté leurs propres textes, qui se sont avérés être à l’origine des deux Assemblées Générales et des élections parallèles. Le conflit juridique sur ces textes a permis aux différents groupes de revendiquer la légitimité de leurs actions, créant ainsi une situation de paralysie administrative et juridique au sein de la fédération.

Face à cette situation de double présidence et de tensions internes, la Fédération Internationale de Volleyball (FIVB) a été amenée à intervenir. L’instance internationale a exprimé des préoccupations concernant la stabilité de la fédération camerounaise et a mis en garde contre les conséquences d’élections multiples, qui pourraient entraîner une suspension des activités de la Fecavolley. Cependant, malgré ces avertissements, aucune des élections n’a été annulée avant la décision du tribunal de Yaoundé, et la situation est restée inchangée pendant plusieurs mois.

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